Mon cher ami,

Je me permets de t’appeler ainsi, car tu as entre les mains notre magazine. Or, quel autre nom donner a celui qui aime le theatre de marionnettes sinon le plus beau – ami.

Tant de textes ecrits tout au long des annees, et pourtant je n’ai jamais pu penser que celui-ci serait le plus difficile. Je prends les commandes du magazine KuklArt apres treize ans pendant lesquels son redacteur en chef fut l’infatigable et tres talentueux Nikola Vandov, devoue a la mission d’avoir notre magazine, dedie au theatre de marionnettes. Kolio, comme le surnomment tous ses amis avec beaucoup de tendresse, est l’Homme qui defendait ardemment la voix des jeunes auteurs dans chaque numero ; qui s’interessait a chaque nouvelle piece de marionnettes, et qui ne manquait jamais les succes des comediens, metteurs en scene et scenographes sur nos scenes. Un vrai guerrier du theatre de marionnettes. Je te remercie de m’avoir tant appris, Kolio, et je suis certain que nous continuerons de mener ensemble nos emouvants entretiens.

Quand, il y a plus de dix ans maintenant, un de mes articles fut publie pour la premiere fois dans le numero 4 du magazine KuklArt, j’etais loin d’imaginer que dix numeros plus tard je serai en train d’ecrire l’edito du premier numero entierement redige en anglais et en francais de notre magazine. Il a ete pense ainsi, afin de presenter le theatre de marionnettes bulgare au Congres mondial de l’UNIMA en Indonesie. C’est aussi pour cela que nous avons reuni entre ses deux couvertures certains des evenements majeurs du monde de la marionnette en Bulgarie. Nous avons tente de rassembler l’essentiel de l’histoire du theatre bulgare de marionnettes au sein d’un grand article consacre a son developpement ; de lever le rideau sur l’enseignement du theatre de marionnettes, ayant commence en 1962, et qui continue aujourd’hui a l’Academie theatrale a Sofia ; de presenter tous nos festivals de theatre de marionnettes qui se developpent durablement depuis 1972, date de la premiere edition du premier « Dauphin d’or » ; de te presenter quelques-uns des metteurs en scene et scenographes les plus interessants, se produisant sur les scenes des theatres de marionnettes bulgares et etrangeres ; et enfin, en publiant les revues de certains des spectacles les plus fascinants de la scene bulgare, de t’introduire a l’ecole d’ecriture critique et a la plume des talentueux critiques theatraux. Nous avons sans doute omis beaucoup. Mais il est impossible de se vanter de tout, et il ne le faut pas. Une grande partie de nos succes – a savoir que nous sommes un des pays fondateurs de l’UNIMA International en 1929, ou que la Bulgarie est le troisieme pays au monde a mettre en place l’enseignement academique du theatre de marionnettes en 1962, ou encore qu’elle possede de grandes traditions au theatre de marionnettes sur l’eau – sont bien connus de tous. Mais aujourd’hui, nous sommes fiers pour une autre raison. Nous sommes fiers d’avoir conserve notre reseau de theatres, de continuer a travailler passionnement, et d’annoncer que chacun de nos theatres compte 30, 40 ou meme 50 spectacles dans son repertoire qui ont su traverser le temps et se jouent encore ; que nos artistes sont hautement apprecies aux festivals bulgares et etrangers. Nous sommes aussi fiers de ce magazine qui continue son elan. Grace a vous tous.

Je tiens a remercier tout particulierement le centre bulgare d’UNIMA et mes collegues qui ont non seulement donne vie a ce numero, mais aussi pour leur soutien et leur conviction de la necessite de l’existence de ce magazine. Je remercie mon professeur – Prof. Nikolina Georgieva qui appreciait tant chaque nouveau numero, et qui m’a encourage a ecrire pour le theatre de marionnettes. Ma gratitude va egalement a Guergana, Natalia, Gabriela, Mihail, Svetlomira – sans qui ce numero etait inconcevable. Je remercie egalement Kapka et Kalina qui ont peint les plus beaux vetements pour ce numero. Enfin, j’exprime ma reconnaissance a la maquettiste Maya – le plus fidele compagnon du magazine KuklArt depuis son premier numero, et a tous les auteurs et traducteurs sans qui rien de tout cela n’aurait pas ete possible. Je vous remercie, les amis.

Mihail Baykov